Les amis de l'Écomusée

HISTORIQUE DE L’ÉCOMUSÉE DE LA TRUFFE

« A l’origine lointaine de la Maison de la truffe, on trouve les expositions Art et Artisanat du Périgord crées en 1972. 10 expositions montrent aux organisateurs qu’il est dommage, chaque année, de faire un travail important de montage pour le démonter au bout de quelques semaines après et recommencer un an après. D’où l’idée de créer une exposition permanente. Mais une exposition permanente doit être un centre d’intérêt suffisamment fort pour ne pas se démoder rapidement. Si un musée consacré à la vie rurale pouvait répondre à cette attente, les traditions populaires étaient déjà traitées en Dordogne par une dizaine de musées locaux.

Pour intéresser le public durablement, il fallait traiter un thème neuf, sortant de l’ordinaire et d’un intérêt si possible régional ou national. L’acte de naissance de l’écomusée date en fait du 21 janvier 1979 : c’est une lettre que le maire envoie à plusieurs personnes susceptibles de participer à la conception d’un musée de la truffe : la Mission régionale d’Aquitaine, la Chambre d ‘agriculture, M. Rebière, conseiller général ainsi que Jean Clergerie pour le jeune Groupement des Trufficulteurs de Saint Pantaly d’Ans. La première réunion de travail a lieu en avril 1979, à la mairie. Y participent notamment le sous – préfet, secrétaire général de la Dordogne, le chef de la mission régionale venu de Bordeaux, M. Rebière, ainsi qu’un organisme régional : l’OREAM. En juin 1979 , l’Institut national de la recherche agronomique entre dans le groupe, avec le directeur de la station de recherche sur le champignon, M. Delmas.

Le 6 août, une réunion permet d’établir un avant – projet. Le 4 septembre, le conseil municipal décide de présenter des demandes de concours. Un nouvel organisme apparaît : la Mission interministérielle d’information scientifique et technique dont les responsables viennent à Sorges. L’O.R.E.P. (Office régional de l’éducation permanente) se charge de l’audiovisuel. Parallèlement, des contacts sont établis en vue de la gestion future avec l’inspection générale d’agronomie. M. Pujol, sous -directeur au Muséum d’Histoire naturelle, fait bénéficier le groupe de travail de son approche de la trufficulture et lors de la réunion du 4 avril 1980 à Sorges est décidée l’adjonction à la Maison de la truffe d’un sentier de découverte des truffières. A Paris, des contacts sont noués avec la Confédération française de la conserve et la Fédération nationale des producteurs de truffes ainsi que le jeune ministère de l’Environnement pour la réalisation du sentier de découverte des truffières. L’acquisition de la grange du bourg reçoit le feu vert de la commission départementale des opérations immobilière en juillet 1980.

En septembre, outre les annonces de subvention du ministère de la Culture (pour l’audiovisuel) et du ministère de l’Agriculture, le projet est retenu dans le cadre du Plan régional Grand- Sud—Ouest. L’architecte pressenti pour les travaux, Marc ROBERT suggère une extension du bâtiment pour en doubler la surface utile. L’intérêt de cette extension ayant été reconnu, le maire doit reprendre son bâton de pèlerin pour trouver de nouveaux concours. Ils viendront de la Caisse d’aide à l’équipement des collectivités locales, du ministère de l’Agriculture, mais aussi de la Fondation du Crédit agricole.

On rentre alors dans la construction – après obtention du permis de construire – et de l’aménagement intérieur auquel le publiciste Jean – Claude Lacoste apporte sa créativité. A l’automne 1981, des spécialistes de muséographie du Musée national des arts et traditions populaires apportent leur expérience et leur savoir – faire. Des concours locaux sont apportés par plusieurs membres de la Société historique et archéologique du Périgord, parmi lesquels Jean Secret, l’abbé Pommarède (cartes postales anciennes) et Jacques Lagrange qui tourne les premiers films d’animation (en super 8). Des retards de livraison des aménagements intérieurs rendent l’inauguration sportive : la veille, Claudine Gerbeau et une équipe de l’inspection des maternelles comblent les derniers vides avec des illustrations.

Le jour J, pendant que l’on coupe le ruban à l’entrée, de dévoués bénévoles clouent encore des panneaux au fond du bâtiment… Mais les invités n’y verront que du feu. Le chausson à la truffe servi par la famille Leymarie à l’Hôtel de la mairie reste dans beaucoup de mémoires…