Les amis de la maison de la truffe

Association des Amis de la Maison de la truffe de Sorges

Depuis sa création en 1982, l’association des Amis de la Maison de la Truffe de Sorges que préside Jean – Charles Savignac, s’attache à accroître les collections de l’écomusée et à inviter des acteurs de la relance de la trufficulture. Début 2014 ; ce fut le cas le dimanche 26 janvier.

D’abord avec Benoit Jaillard, Directeur de Recherche INRA. Ce spécialiste des sols a conduit trois ans de recherches dans les régions pyrénéennes, avec le concours de Dominique BARRY-ETIENNE, Carlos COLINAS, Ana-Maria DE MIGUEL, Laurent GENOLA, Aline LIBRE, Pascal NEVEU, Daniel OLIACH, Williams SAENZ, Mauricio SAEZ, Xavier SALDUCCI, Gérard SOUCHE, Pierre SOURZAT et Manon VILLENEUVE.

Le programme « Typologie des stations truffières des Régions pyrénéennes » (TrufPyr, 2009-2011) visait à préciser les conditions écologiques qui favorisent la croissance et la fructification de Tuber melanosporum. Ce programme s’est appuyé sur l’étude de 212 truffières de chênes-verts, sauvages et plantées, en Navarre, Catalogne, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, et a permis de préciser les propriétés écologiques des truffières les plus productives.

Les résultats amènent à développer une approche probabiliste de la fructification de T. melanosporum, c’est-à-dire à estimer le risque pour un trufficulteur de produire ou de ne pas produire de truffes étant données les propriétés de sa parcelle. Cette approche permet de mieux comprendre l’effet sur la production de pratiques culturales comme l’amendement organique ou le travail superficiel du sol des truffières, pratiques qu’il est urgent de réhabiliter et d’encourager pour modifier si besoin l’alcalinité du sol et maintenir à des niveaux élevés la stabilité structurale des sols truffiers, et donc la production de truffe.

Seconde conférence à 16 H 30 avec comme invité Vincent Marcilhac, enseignant – chercheur à l’Université de Cergy – Pontoise, sur l’affirmation de la truffe noire comme un produit emblématique du luxe alimentaire qui remonte au début du XIXe siècle.

L’objet de sa conférence était d’analyser l’évolution du statut de la truffe noire dans la gastronomie française et de rendre compte de ses recherches sur la valorisation patrimoniale et touristique de la Tuber Melanosporum en France en montrant les caractéristiques et les limites de cette valorisation dans les régions trufficoles, en analysant son impact sur la dynamique de développement territorial.

La thèse de Vincent Marcilhac a été récompensée par le Prix littéraire Apicius 2013 et le Prix de thèse AREA 2013 (en économie agro-alimentaire).